A l’occasion du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, une table ronde a été organisée par la Fondation RAJA-Danièle Marcovici sur le thème « En finir avec les violences faites aux femmes » lors de la septième édition de l’Université de la Terre à l’UNESCO.
Sophie Pouget, déléguée générale de la Fondation a débuté la conférence par un état des lieux des violences sexistes et sexuelles en France, cinq ans après le mouvement #Metoo :
Clémence Pajot, directrice générale de la FNCIDFF énonce à son tour un constat alarmant :
Cyberviolences, proxénétisme, industrie pornographique reflètent une société imprégnée par la culture du viol… Les violences sexistes et sexuelles, graves et complexes, connaissent une véritable banalisation.
La FNSF a créé le 3919, numéro d’écoute national pour les femmes victimes de violences conjugales. Françoise Brié, directrice générale de la Fédération, partage l’ampleur et l’évolution des violences sexistes et sexuelles à partir des appels passés au 3919 :
Iris Maréchal, fondatrice et présidente de l’Observatoire Etudiant des Violences Sexuelles et Sexistes dans l’Enseignement Supérieur a souligné plusieurs points permettant de décrire les spécificités des violences sexistes et sexuelles en milieu universitaire :
Halimata Fofana, écrivaine engagée en faveur de la lutte contre l’excision, rappelle que les exciseuses ont souvent elles-mêmes été victimes de cette mutilation dans leur enfance. Cette tradition se perpétue dans le cercle intrafamilial et est soumise à la loi du silence. En France, peu d’associations et de collectifs féministes portent la voix des femmes excisées. Du fait de cette « omerta », l’excision n’est jamais questionnée et les victimes « intègrent la douleur à leur condition de femme ».
Francis Abramovici, médecin et secrétaire général du Collège de la Médecine Générale, rappelle que si l’excision est constatée sur une patiente mineure par un professionnel de santé, il est illégal de ne pas le signaler auprès des autorités compétentes. Il explique également l’importance d’intégrer la question des violences à chaque visite médicale de routine afin de briser le tabou qui entoure les violences sexistes et sexuelles.
Sarah Schlitz, Secrétaire d’Etat à l’Egalité des genres, à l’Egalité des Chances et à la Diversité, au Gouvernement fédéral belge évoque un constat identique des violences sexistes et sexuelles pour la Belgique : une hausse des violences faites aux femmes et des paroles qui se libèrent avec notamment les hashtags #BalancetonPorc et #MetooAcademia.
La loi Stop Féminicide – découvrez-la dans l’interview de la Ministre sur le site de la Fondation – est une première européenne, qui présente des mesures concrètes pour protéger les femmes victimes de violences. Avec cette loi, les brigades de police et les magistrats seront formés aux questions des violences conjugales, et une évaluation des risques sera menée systématiquement à chaque étape de la prise en charge des victimes afin d’estimer au plus près les risques qu’elles encourent et d’apporter les solutions adéquates.
Justice spécialisée, fonds pour les victimes des violences sexistes et sexuelles… La Fondation RAJA-Danièle Marcovici vous invite à découvrir à cette occasion le plaidoyer porté par la FNSF et la FNCIDFF lors de la campagne présidentielle de 2022.