A Aboisso, ville située au sud-est de la Côte d’Ivoire, la crise économique qui traverse le pays a aggravé la pauvreté des familles ivoiriennes, poussant certains foyers à envoyer leurs enfants travailler plutôt qu’à l’école. Ce phénomène touche plus de 1 400 000 enfants, qui sont exploité.e.s sur les marchés ou dans les plantations. Les jeunes filles sont les premières victimes de ce système. Souvent reléguées aux tâches domestiques, ce sont les premières à travailler sur les marchés. Surnommées les « Tanties Bagage », elles transportent les sacs de riz ou les paniers des femmes qui font leurs courses et ramassent les ordures des commerces. Agées de 6 à 17 ans, elles sont exposées aux violences, abus et exploitations.
Pour lutter contre le travail précoce de ces jeunes filles, l’association SOS Villages d’Enfants (SOSVE) intervient dans les villes de Yamoussoukro et Abobo-Gare pour sortir les jeunes filles de la rue. Elles sont 200 à avoir été prises en charge par l’association afin d’être rescolarisées ou formées à un métier leur permettant de subvenir à leurs besoins. Leurs parents sont accompagnés dans le renforcement de leurs compétences parentales et leur autonomisation économique. En 2022, l’association déploie ce programme dans la ville d’Aboisso, une région cacaoyère propice au travail des enfants.
Depuis plus de 60 ans SOS Villages d’Enfants accueille et réunit des fratries séparées de leurs parents et leur offre la chance de grandir dans un environnement affectif et éducatif stable. Elle accompagne également les familles vulnérables pour prévenir les ruptures familiales et faire connaître, respecter et faire progresser les droits de l’enfant.