En Côte d’Ivoire, une femme sur trois est victime d’excision. Cette pratique touche tous les milieux sociaux ivoiriens, en ville comme à la campagne et place les femmes dans une grande souffrance physique, psychologique et sociale. Les soins ne sont pas gratuits ou remboursés et les femmes qui osent dénoncer ces violences sont souvent stigmatisées. La loi interdit l’excision mais elle est très peu appliquée dans les faits et ne s’accompagne pas de prévention. Elle a surtout des effets indésirables comme celui d’exciser de plus en plus les bébés car ils ne parlent pas et ne dénoncent pas la violence. Le gouvernement ivoirien ne porte pas une parole clairement tranchée sur le sujet et s’en remet principalement aux associations pour lutter contre cette pratique.
C’est pour accompagner ces femmes victimes de mutilations sexuelles que Marie-Claire Kakpotia Moraldo a créé une antenne de son association Les Orchidées Rouges à Abidjan. L’association propose aux femmes victimes d’excision, de mariages forcés ou de violences sexistes et sexuelles un accompagnement global et inconditionnel afin de leur permettre de se reconstruire physiquement, socialement et psychologiquement.
Les Orchidées Rouges est une association créée en 2017 à Bordeaux afin de lutter contre l’excision, les mariages forcées et toutes autres formes de violences sexistes et sexuelles envers les femmes.