En France, il existe 95 zones d’attente, des espaces de privation de liberté où sont maintenues les personnes ayant atteint les frontières françaises ou européennes, lorsque la Police estime qu’elles ne remplissent pas les conditions d’entrée ou qu’elles demandent l’asile. Ces zones sont marquées par l’opacité des pratiques administratives qui tend à créer des situations de violations des droits des personnes maintenues. Cette situation est particulièrement critique pour les femmes : violences sexistes et/ou physiques subies lors du parcours migratoire, accès limité aux produits de première nécessité, mixité et promiscuité…
Suite à de nombreuses missions d’observation, l’Anafé a décidé de mettre en place un accompagnement spécifique pour ces femmes. Le projet comprend des actions ciblées grâce à des permanences juridiques et des observations, ainsi qu’un travail de plaidoyer sur les violences liées au genre.
Depuis 30 ans, l’Anafé agit en faveur des droits des étrangers en difficulté aux frontières ou en zone d’attente, via les deux aspects de son action : opérationnel (assistance juridique par le biais de permanences physiques et téléphoniques, observations d’audiences et des pratiques, visites des zones d’attente, récolte d’informations et de témoignages, missions de terrain, contentieux, formations, élaboration d’outils et suivis individuels) et politique (analyse, communication, sensibilisation et plaidoyer.