Le combat contre les violences faites aux femmes handicapées manque encore de visibilité et peu de moyens ont été mis en place pour y répondre. Pourtant, le handicap est un facteur aggravant d’exposition aux violences faites aux femmes, et en particulier aux violences psychologiques commises par l’entourage.
Créée en 2003, l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir (FDFA) travaille en faveur de la reconnaissance sociale des femmes handicapées et lutte contre la double discrimination dont elles sont victimes. L’écoute des femmes handicapées victimes de violences (FHVV) est une étape essentielle pour les aider et les accompagner dans leurs démarches. Un numéro dédié à vocation nationale (01 40 47 06 06) a ainsi été lancé en mars 2015 par FDFA, et depuis, le nombre d’appels ne cesse d’augmenter (580 appels en 2015, plus de 2 000 en 2018). Les femmes sont informées de l’existence de ce numéro grâce aux actions de communication menées par FDFA, notamment son référencement sur des sites ressources.
En 2022, l’association continue le développement de ses activités pour renforcer la prise en charge des FHVV. Elle souhaite recruter 4 écoutantes supplémentaires afin d’ouvrir une permanence d’écoute le soir ou le week-end. L’association travaille également à la création d’un logiciel de suivi des écoutes accessibles à toute personne en situation de handicap.
Enfin, l’association a pour objectif de renforcer les supports pédagogiques utilisés dans le cadre des sessions de sensibilisation. Elle souhaite notamment développer des jeux ludiques et interactifs autour des violences économiques et institutionnelles vécues par les femmes handicapées sur le modèle de la bonne paye. De plus, elle ambitionne de devenir organisme de formation d’ici 2023 en obtenant la certification Qualiopi.
Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir a pour objet de promouvoir la place des femmes handicapées dans la société et ce, quelle que soit la nature de leur handicap, par tout moyen à sa disposition (forums, publications, groupe de parole, ateliers…). Elle lutte contre toutes les formes de discriminations et en particulier, contre la double discrimination que vivent les femmes en situation de handicap : celle du genre et celle du handicap et contre les violences subies par 4 d’entre elles sur 5 axes : sensibilisations, conférences, groupes de travail et de réflexion.