Au Togo, 50 % de la population a moins de 20 ans et 42% de ces jeunes sont analphabètes. Ce manque d’éducation provient des carences du système scolaire public : sureffectif, absentéisme professoral, manque de matériel pédagogique. De plus, les garçons étant considérés comme indispensables à leur famille, les parents préfèrent investir dans l’éducation des fils, au détriment de celle des filles.
Le Collège Yanfouom – La Sagesse est implanté à Dapaong , dans la région la plus éloignée de la capitale, là où la scolarisation des filles connait le taux le plus bas du pays. Situé dans un quartier musulman, ce collège privé laïc offre aux élèves l’accès à une scolarité de qualité et à de nombreuses activités périscolaires.
Le projet vise à mettre en place au sein du collège une politique en faveur de la scolarisation des jeunes filles. Celles-ci étaient au nombre de 139 sur un total de 278 élèves pour l’année scolaire 2008-2009.
Dans sa volonté de promouvoir la diversité sociale du pays, le collège accueille des élèves issus de contextes économiques variés. Pour assurer un accès égalitaire à l’éducation, certaines familles y acquittent totalement les frais de scolarité de leurs enfants, alors que d’autres n’en acquittent aucun ou seulement une partie.
De plus, des frais de scolarités moindres sont appliqués aux filles, afin d’inciter leurs familles à les envoyer au collège. Le soutien financier de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici compense le manque à gagner pour l’administration du collège, et permet ainsi l’accueil d’une proportion croissante de jeunes filles.
La politique du collège a permis aux 139 jeunes filles de suivre une formation de qualité, à laquelle elles n’auraient pas eu accès dans l’enseignement public.
Le projet favorise la diversité des couches sociales au sein du complexe scolaire par l’accès à l’éducation de filles de milieux défavorisés, souvent issues du milieu rural.
Depuis 2000, l’Association des Amis du Collège Yanfouom- La Sagesse soutient un collège privé laïc au Togo. Ce collège a été créé à l’initiative de Martine Sinandja, professeur d’anglais, afin de pallier les défaillances de l’enseignement public et de représenter la diversité sociale du pays. Il comptait 37 élèves en 2000 et 552 en 2011.