Dans les quartiers Nord d’Amiens, de nombreuses personnes d’ethnies très différentes présentent des difficultés pour s’intégrer à la vie de la cité. La méconnaissance de la langue française par les populations immigrées est un des facteurs de cette fracture de la cohésion sociale. Les associations locales constatent une rupture fréquente de la communication entre les parents, leurs enfants, les établissements scolaires et l’administration. La connaissance de la langue française, tant à l’oral qu’à l’écrit, est indispensable à leur intégration durable.
L’action A.B.C. lancée en 2009 permet d’aider 15 femmes à apprendre ou se perfectionner en français, tant à l’oral qu’à l’écrit, lors d’enseignements quotidiens du lundi au vendredi, même pendant les vacances scolaires. Assidues, les femmes sont motivées pour suivre ces cours intensifs et constatent leurs progrès très rapidement. Actuellement, 42 femmes sont sur liste d’attente, faute de moyens financiers et donc de personnel compétent. La Fondation a décidé d’apporter une aide financière pour contribuer aux frais de personnel, à l’achat de fournitures et aux charges globales.
En 2012, ce sont près de 15 femmes supplémentaires qui vont pouvoir acquérir des connaissances de base en français, afin de s’insérer durablement dans la vie du quartier, et la société (meilleur suivi scolaire des enfants, démarches administratives facilitées,…).
Le Comité d’action pour le Développement des Relations Humaines sur Amiens Nord a été créée en 1990 dans le but de lutter contre la rupture des langages entre les différentes générations et de favoriser la cohésion sociale dans les quartiers. Le CADRHAN mène des projets d’accompagnement à la scolarité, de médiation sociale, familiale et administrative, d’alphabétisation en français et édite un journal de quartier.
