En France, près d’un tiers des 96 424 demandes d’asile enregistrées à l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) en 2020 étaient émises par des femmes, en majorité originaires du continent africain. La situation de ces femmes est peu connue et leur prise en charge, notamment en lien avec les violences qu’elles ont subi durant leur parcours migratoire, est encore insuffisante.
L’Île-de-France est la première région d’accueil des demandeurs d’asile, et pourtant, le Centre Primo Lévi, installé à Paris, est un des rares centres spécialisés en soin de la région. La moitié des bénéficiaires du Centre sont des femmes, et beaucoup ont été victimes d’actes de torture, de persécutions, de violences sexuelles ou de traite. Ce projet a pour objectif de réduire les impacts des traumatismes qu’elles ont vécus en leur offrant un soutien global (psychologique, médical, social et juridique).
Le Centre Primo Levi a pour objet social le soin et le soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique, exilées en France. Ses principales missions s’articulent autour de trois axes complémentaires : l’accueil et le soin direct aux personnes victimes de tortures et d’autres formes de violences ; la transmission de son expérience et la formation des professionnels qui sont au contact de ce public ; le témoignage et la mobilisation de l’opinion et des pouvoirs publics.