Le mardi 11 février 2025, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici a participé à une conférence-débat sur la mobilisation des femmes face aux changements climatiques, organisée par l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) à Paris.
Cet événement a marqué le lancement de l’Observatoire Genre, climat et environnement, une initiative développée par la Fondation RAJA-Danièle Marcovici, en partenariat avec les Fondations CHANEL et L’Oréal.
L’Observatoire Genre, climat et environnement a pour mission d’approfondir la recherche sur l’intersectionnalité entre genre et climat. Il met en avant les actions des femmes et des réseaux engagés dans la lutte contre le changement climatique à travers trois notes d’analyse stratégiques. Ces travaux s’appuient sur une approche pluridisciplinaire, combinant sciences humaines, biologie et technologies numériques, pour offrir une compréhension globale des crises environnementales et sociétales.
Les recherches menées couvrent trois thématiques majeures :
Les études montrent que les crises environnementales aggravent les inégalités de genre et menacent les droits fondamentaux des femmes, en particulier dans les pays en développement. Face aux vulnérabilités climatiques, les femmes et les filles subissent des conséquences disproportionnées par rapport aux hommes (Care, 2023)[1].
De plus, le manque de données genrées et la faible représentation des femmes dans les instances de gouvernance climatique freinent la transition écologique et exacerbent les difficultés environnementales et sociales.
Malgré une prise de conscience mondiale croissante, la présence des femmes dans les décisions climatiques reste marginale. Elles sont souvent perçues comme de simples témoins plutôt que comme des actrices clés du changement. L’Observatoire insiste sur l’importance de renforcer les réseaux de femmes et d’encourager leur participation active aux débats publics et aux processus décisionnels internationaux.
Les femmes des pays en développement, en première ligne face aux catastrophes climatiques, doivent voir leur expertise et expérience reconnues. Dans le secteur agricole, elles jouent un rôle essentiel en promouvant des pratiques durables, mais restent souvent sous-estimées dans les cercles de décision.
La conférence-débat sur la mobilisation des femmes face aux changements climatiques et les travaux de l’Observatoire ont mis en avant la nécessité de partager les savoirs et de favoriser l’expérience des populations affectées.
Pour aller plus loin, plusieurs axes d’action sont recommandés :
Consciente de l’importance d’une approche intersectionnelle du genre et du climat, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici inscrit cet enjeu au cœur de ses actions.
Par son plaidoyer et la création du fonds « Femmes et Environnement », la Fondation contribue activement à l’émancipation des femmes dans la transition écologique, tout en soutenant les initiatives locales et internationales visant à garantir un avenir durable et égalitaire.
De plus le lancement de l’Observatoire Genre, climat et environnement répond aux recommandations de la COP29 pour une meilleure intégration du genre dans les politiques climatiques. En produisant des données et analyses, l’Observatoire contribue à combler les lacunes existantes et à favoriser des actions inclusives sur le terrain. Il fournit un début de solutions aux défis identifiés, notamment le manque de financements et la fragmentation des initiatives. Cet engagement s’inscrit pleinement dans le plaidoyer de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici pour une justice climatique plus inclusive et efficace.
[1] 1 CARE (2023, 11 novembre), Dossier de presse, le changement climatique est sexiste. www.carefrance.org/wp-content/uploads/2023/11/Dossier-de-presse-Climate-Change-is-Sexist_ compressed.pdf