COP29 : l’égalité de genre au cœur des négociations climatiques pour un agenda plus inclusif

13 décembre 2024

Depuis la création des Conférences des Parties (COP) sous la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), l’importance accordée à l’égalité de genre a grandement évolué.

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En 2001, la CCNUCC était la seule des conventions de Rio à ne pas mentionner les droits des femmes ou les questions de genre. Cependant, des avancées majeures ont jalonné le chemin :

  • COP16 (2010) : Intégration initiale du genre dans les décisions sur l’adaptation et le renforcement des capacités.
  • COP18 (2012) : Adoption d’un plan d’action biennal pour l’égalité de genre.
  • COP20 (2014) : Mise en place du programme de travail de Lima sur le genre.
  • COP22 (2016) : Reconnaissance du lien entre genre et changement climatique.
  • COP25 (2019) : Renouvellement du Plan d’Action de Genre (GAP).
  • COP27 (2022) : Rapport intermédiaire du GAP soulignant des défis à relever tels que l’insuffisance des engage-ments climatiques nationaux (pointant l’écart entre les ambitions déclarées et les actions nécessaires afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°) ou encore l’adaptation insuffisante et trop lente particulièrement des régions les plus vulnérables face au changement climatique.

Malgré ces progrès, la participation des femmes à la dernière COP29 ne représentait que 36 % et l’intégration de l’intersectionnalité dans les politiques climatiques restait insuffisante.

 

Le Plan d’Action de Genre (GAP) : cinq domaines prioritaires

En tant que cadre essentiel, le GAP promeut l’intégration du genre dans les politiques climatiques. Il s’articule autour de cinq domaines clés :

  • Développement des capacités et gestion des savoirs : Sensibilisation et formation à la perspective de genre.
  • Participation égale entre les personnes : Encourager une représentation équitable dans les décisions.
  • Cohérence des politiques : Harmoniser climat et égalité de genre.
  • Mise en œuvre tenant compte du genre : Actions climatiques adaptées aux besoins des femmes.
  • Suivi et rapports : Évaluation précise des progrès.

 

Défis actuels pour une intégration inclusive du genre dans les COP

Malgré les avancées, de nombreux obstacles persistent :

  • Le traitement des questions de genre reste fragmenté, réduisant leur portée transversale.
  • Les financements pour les actions de sensibilisation et de formation sont insuffisants.
  • L’intersectionnalité n’est pas intégrée systématiquement dans les politiques climatiques.

 

Recommandations pour renforcer l’inclusivité à la COP29

Pour garantir des avancées concrètes, plusieurs recommandations sont formulées :

  • Mise en place d’un programme décennal avec un bilan intermédiaire pour un suivi rigoureux.
  • Définition d’indicateurs précis pour mesurer l’impact des initiatives inclusives.
  • Renforcement de l’intersectionnalité, en intégrant les expériences des femmes marginalisées.
  • Augmentation des financements pour soutenir des actions concrètes et inclusives sur le terrain.

 

La Fondation RAJA-Danièle Marcovici : un plaidoyer pour une COP inclusive et égalitaire

La Fondation RAJA-Danièle Marcovici s’engage aux côtés de partenaires internationaux pour promouvoir une justice climatique inclusive. Son action dans la coalition Justice Climatique, son soutien au Fonds Féministe pour le Climat et ses initiatives de sensibilisation illustrent sa volonté de renforcer la représentation des femmes dans la lutte contre le changement climatique.

La Fondation s’engage activement pour que les priorités de la Constituante Femme et Genre soient entendues, notamment en matière de financement, de leadership inclusif, et d’intersectionnalité. Par son plaidoyer, elle appelle à une COP29 inclusive où l’égalité de genre est au centre des décisions et des actions climatiques, permettant ainsi une transition juste pour toutes et tous.

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