Le 8 mars 2023, le prix a été décerné à une association salvadorienne qui œuvre pour la dépénalisation du droit à l’avortement
L’association salvadorienne féministe « Agrupacion ciudadana por la despenalización del aborto » (Collectif citoyen pour la dépénalisation de l’avortement) a reçu le prix Simone Veil, mercredi 8 mars. Cette association se bat pour que les femmes puissent avoir accès à l’interruption volontaire de grossesse, qui est totalement interdite dans leur pays. Cette récompense est d’une grande importance alors que le Salvador est en train de faire l’objet d’une décision de la Cour interaméricaine des droits humains qui pourrait être cruciale pour le droit à l’avortement dans le pays.
En 2009, un groupe de féministe a créé un collectif après avoir obtenu la libération d’une femme qui avait été condamnée à 30 ans de prison pour homicide, suite à une interruption de grossesse survenue trois ans auparavant. Au Salvador, il est courant que des femmes soient condamnées pour homicide, avec une peine maximale de 50 ans de prison, même si leur infraction est en réalité l’avortement, pour lequel la peine maximale est de 8 ans de prison. Depuis que l’avortement a été pénalisé en 1998, le collectif citoyen estime que 195 femmes ont été condamnées.
Sophie Pouget, déléguée générale de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici et présidente du jury du Prix Simone Veil 2023, a prononcé un discours lors de la cérémonie et a remis le prix avec Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, à Morena Herrera présidente du collectif.
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