Ayshka Najib est une activiste âgée de vingt ans œuvrant pour la justice climatique aux Emirats Arabes Unis. Elle travaille avec Fridays for Future Mapa qui agit dans les zones où se situe le plus grand nombre de personnes affectées par le changement climatique. Elle est la représentante jeunesse de l’UNICEF des Emirats Arabes Unis et elle travaille également avec ONU Femmes et Génération Egalité en tant que responsable de la coalition d’action Feminist Action for Climate Justice.
Mes actions en tant qu’activiste ont commencé lorsque j’avais quinze ans. Après avoir pris connaissance de la crise climatique, j’étais déterminée à faire quelque chose pour ma communauté. En effet, lorsque je séjournais en Inde avec ma grand-mère, ma ville natale a été frappée par l’une des pires inondations. J’ai vu en temps réel les dévastations et le cauchemar de devoir évacuer notre ville. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience de l’ampleur du problème. Nous devions nous organiser politiquement pour transformer le système et agir pour le climat, dans tous les secteurs et à tous les niveaux, du local au mondial.
Mon ambition est de créer un espace pour les jeunes qui se mobilisent et défendent le changement pour l’action climatique. Nous devons nous réunir et faire pression sur les politiques pour devenir nous aussi co-créateurs et co-dirigeants des programmes et des activités de justice climatique qui sont mis en œuvre dans notre pays.
Je pense que cette ambition peut se réaliser en travaillant avec des acteurs clés des décisions politiques pour mettre en œuvre un programme d’éducation au changement climatique dans toutes les écoles et ainsi donner des outils aux jeunes pour construire des politiques relatives au changement climatique.
Sur l’ensemble des fonds philanthropiques mondiaux consacrés au climat, moins de 0,76% vont aux mouvements climatiques menés par les jeunes et seulement 0,01% sont consacrés à la lutte contre le changement climatique et à l’égalité entre les hommes et les femmes. C’est l’un des plus grands défis, car nous trouvons qu’il est extrêmement difficile de soutenir nos mouvements et d’étendre notre travail. Nous avons le sentiment que nous continuons à être exploités pour notre expertise et nos réalités vécues.
