La Fondation a à cœur de se rendre sur le terrain à la rencontre des associations qu’elle soutient, en France et à l’étranger. Ces visites permettent de suivre l’avancement des projets et d’évaluer l’impact des actions sur la vie des femmes. C’est également l’opportunité de renforcer les partenariats avec les associations et de partager des moments forts avec les femmes accompagnées. Ainsi en octobre 2017, la Fondation s’est rendue en Inde pour découvrir les projets des associations HAMAP-Humanitaire et SOL, et à Ivry-sur-Seine pour visiter le Centre d’Hébergement d’Urgence géré par EMMAÜS Solidarité.
Du 26 septembre au 8 octobre 2017, Danièle Kapel-Marcovici, Présidente de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici, et Daniel Cohen, membre du Comité Exécutif de la Fondation, se sont rendus en mission de suivi en Inde pour rencontrer plusieurs associations partenaires et évaluer leurs projets.
A Pondichéry (Sud-Est de l’Inde), ils ont fait connaissance avec les 40 femmes soutenues par l’association HAMAP-Humanitaire. Ces femmes, qui ont pu bénéficier de micro-crédits pour créer leur petite entreprise, rencontrent toutefois des difficultés à vendre leurs produits (alimentaires, cosmétiques, artisanaux…). Face à ce constat, HAMAP-Humanitaire et son partenaire local Prime Trust ont créé une boutique sociale, l’« Akshaya Store », pour faciliter la commercialisation des produits de ces femmes entrepreneures, tout en les formant à la gestion, la vente et à la négociation.
Danièle Kapel-Marcovici et Daniel Cohen ont ensuite rencontré les jeunes filles que l’association SOL accompagne dans la création de potagers biologiques au sein de leurs écoles à Pondichéry. Grâce à cette activité, les élèves et leurs professeurs sont formés à la protection de l’environnement (gestion et récupération de l’eau, gestion des déchets, utilisation des énergies renouvelables, protection de la biodiversité…), des bonnes pratiques qu’ils pourront diffuser à leur entourage.
Enfin, à Dehra Dun (Nord de l’Inde), Danièle Kapel-Marcovici et Daniel Cohen se sont rendus auprès des femmes formées par l’association SOL aux pratiques agro-écologiques, en partenariat avec l’association locale Navdanya fondée par la militante écologiste et activiste indienne Vandana Shiva, prix Nobel alternatif en 1993. Dans cette région rurale très pauvre et isolée, les femmes apprennent à développer et conserver des semences traditionnelles résistantes au changement climatique qui permettront aux petites communautés paysannes d’être autonomes sur le plan économique, tout en préservant la biodiversité de la zone.
Les projets portés par l’association SOL sont soutenus par la Fondation dans le cadre du programme d’actions « Femmes & Environnement » mené en partenariat avec le Groupe RAJA (pour plus de détails sur ce programme, cliquez ici).
Le 24 octobre 2017, le Comité Exécutif et l’équipe de la Fondation sont allés au Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU) d’Ivry-sur-Seine (94), soutenu par la Fondation depuis son ouverture en janvier 2017.
Géré par EMMAÜS Solidarité, le CHU héberge environ 400 personnes et en priorité les femmes seules ou avec enfants nouvellement arrivées en France après avoir fui leur pays (Afghanistan, Soudan, Éthiopie, Érythrée, Somalie, Libye).
Les personnes hébergées sont accompagnées dans leurs démarches administratives et elles sont également suivies sur le plan psychologique et médical, et particulièrement les femmes souvent victimes de violences physiques et sexuelles dans leur pays d’origine et/ou tout au long du parcours migratoire (viols, esclavage sexuel, prostitution forcée…). Des bilans de santé, des suivis de grossesses, des campagnes de prévention (vaccination, santé sexuelle…) sont réalisés en partenariat avec les associations Gynécologie sans frontières, Samusocial de Paris, Médecins du Monde.
Des activités socio-culturelles et des cours d’apprentissage du français sont également proposés pour permettre aux personnes hébergées de se reconstruire, retrouver des repères et gagner en autonomie, avant d’être redirigées vers d’autres structures à Paris ou en région.
Les femmes hébergées ont, par exemple, participé à un atelier photographique « Transit Tales » : à l’aide de photographies, de textes et de dessins, les participantes ont retracé leur parcours migratoire personnel. L’une d’elle écrit : « Mon voyage n’a pas été facile, le voyage est une question de vie ou de mort, j’ai résisté, j’ai été obligé de survivre car les plus faibles ont perdu la vie. […] Je suis retournée clandestinement en Libye en passant par l’Algérie, on nous a frappé, mal traité… ». A la lecture de ces témoignages poignants, Danièle Kapel-Marcovici s’exprime avec émotion : « C’est touchant de voir autant de messages remplis d’espoir ».
Cette visite a permis de mieux comprendre le parcours des primo-arrivantes en France et la réalité de la vie dans un centre d’hébergement d’urgence.
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