« Intercultur’elles »

En France, les femmes réfugiées ont un accès très limité à l’enseignement supérieur et sont confrontées au défi de la reconnaissance de leurs diplômes et de leurs expériences professionnelles antérieures, ainsi qu’à l’inaccessibilité des réseaux académiques et professionnels. Pourtant, en France elles constituent 40% des personnes sous la protection de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA).

C’est pour répondre à cette problématique que l’association UniR Universités & Réfugiés (UUR) a été créée. Depuis 2018, l’association met en place des programmes pour favoriser l’insertion académique des réfugié.e.s. Constatant qu’une large majorité des participant.e.s (97%) de ses actions sont des hommes, UUR a lancé un projet de recherche-action dont l’objectif principal était de mettre en évidence les obstacles auxquels se heurtent les femmes réfugiées pour accéder à l’enseignement supérieur en Île-de-France, et de développer des actions permettant de répondre à ces problématiques. À la suite de cette étude, l’association a lancé le programme « Intercultur’elles » en 2020, qui est un dispositif de 6 moisfacilitant le partage d’expériences entre des binômes de femmes composés d’une primo-arrivante souhaitant reprendre des études académiques ou s’insérer professionnellement, et d’une femme active locale. Les 3 premières sessions du programme, menées dans un contexte de confinement, ont permis de consolider les contenus des outils de formation, de mettre en place des partenariats et de constituer un réseau d’échanges et de partage d’informations pour le recrutement des participantes et des mentores. Le projet présenté ici correspond à la mise en œuvre des 2 premières sessions post crise sanitaire.