Public particulièrement stigmatisé et isolé, la population roumanophone est sur-représentée dans les bidonvilles d’Ile-de-France. L’insalubrité des habitats favorise les pathologies physiques (maladies épidémiques et chroniques) et les souffrances psychologiques (confiance en soi, dépression, anxiété…). Les femmes, confrontées à un double standard de discrimination, en tant que femmes et en tant que Roms, n’ont que rarement accès aux services adaptés à leurs besoins, notamment sanitaires et médicaux. Afin de répondre à ces besoins, Première Urgence Internationale (PUI) entreprend depuis 2012 des activités de médiation en santé dans les squats, bidonvilles et les centres hospitaliers des départements de la Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94).
PUI va développer ses actions en les complétant par un volet psychosocial, peu proposé par les acteurs associatifs et publics intervenant dans les bidonvilles mais qui répond à des besoins identifiés par les médiatrices roumanophones de PUI. Le projet vise à améliorer les connaissances des femmes sur les enjeux de santé sexuelle et reproductive (SSR), et particulièrement sur les 4 enjeux suivants : les risques sexuels et infectieux (modalités de protection et de dépistage), la connaissance et l’appropriation de son corps, la planification familiale et le suivi de grossesse. A cette fin, des séances de sensibilisation collective et des ateliers seront organisés dans un lieu neutre hors du bidonville.
Grâce à cet accompagnement psychosocial, les femmes deviennent autonomes dans leurs démarches d’accès aux soins et leurs conditions de vie s’améliorent.
L’association se donne pour objet, en France, en Europe et dans le monde de venir en aide, soulager et préserver des vies de victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues ; d’entreprendre, en toute région du monde, des missions à vocation humanitaire, sans aucune discrimination, en raison des catastrophes, de situation de conflits ou de grande précarité.