Selon l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides, la part de femmes réfugiées demandant une protection internationale est passée de 10 000 à 41 000 en 10 ans dans un contexte général de durcissement des politiques d’accueil, et en particulier suite aux réformes du droit d’asile de 2015 et de 2018. Ce constat est partagé par le Centre Primo Levi (CPL), créé en 1995, qui apporte gratuitement des soins médicaux et psychothérapeutiques à des personnes victimes de torture et de violence politique et exilées à Paris, et qui reçoit chaque année près de 45% de femmes et de filles.
Pour répondre aux besoins de ce public extrêmement vulnérable le CPL offre à ses patientes une prise en charge globale, et complète le parcours de soin classique par un accompagnement social et juridique. Les femmes accompagnées reçoivent un suivi global, afin qu’elles puissent se reconstruire, sortir de l’isolement et de la grande précarité et obtenir leur statut demandeuses d’asile, ce qui leur facilitera également l’accès aux dispositifs de droit commun.
Le Centre Primo Levi a pour objet social le soin et le soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique, aujourd’hui exilées en France. Ses principales missions s’articulent autour de trois axes complémentaires :
– l’accueil et le soin direct aux personnes victimes de tortures et d’autres formes de violences
– la transmission de son expérience et formation des professionnels
– le témoignage et la mobilisation de l’opinion et des pouvoirs publics.
