A Toulouse, le nombre de femmes migrantes qui se prostituent augmente de façon significative. Originaires du Nigéria et d’Europe de l’Est, elles vivent dans des conditions difficiles et précaires et sont nombreuses à souhaiter un accompagnement dans la dénonciation des violences (subies dans leur pays, pendant leur parcours migratoire ou en France) et la reconnaissance de leurs droits. Face à ce constat, Grisélidis propose, depuis sa création en 2000, un accompagnement adapté aux besoins spécifiques de ces femmes (maraudes, prévention santé, accès aux droits).
Grâce à l’obtention en 2017 de l’agrément pour accompagner les femmes dans le dispositif « parcours de sortie de la prostitution » (instauré par la loi d’avril 2016), l’association renforce ses actions en faveur de leur insertion socio-professionnelle. Les femmes sont suivies individuellement par une éducatrice spécialisée, appuyée par les médiatrices culturelles nigériane et bulgare, dans leurs différentes démarches : accès au droit au séjour, levée des freins à leur insertion (notamment les questions d’hébergement et de garde des enfants), accès à la formation ou à l’emploi (définition de leur projet professionnel, rédaction d’un CV…). En complément, elles peuvent bénéficier de cours de Français Langue Etrangère et participer à des ateliers d’initiation aux outils numériques.
L’accompagnement proposé permettent aux femmes de reprendre confiance en elles et de renforcer leur autonomie.
Grisélidis a pour but le développement d’une action de santé communautaire avec et pour les personnes qui se prostituent. Les activités principales sont la prévention des infections sexuellement transmissibles, du VIH/Sida et des grossesses non prévues, la réduction des risques, l’accès aux soins et aux droits fondamentaux : accès à la formation, à l’emploi, au logement, aux droits sociaux, la lutte contre les violences, le droit au séjour/asile.