Le programme Femmes & Environnement est une initiative déployée par la Fondation RAJA-Danièle Marcovici pour soutenir des projets qui allient autonomisation des femmes et protection de l’environnement. Vaste opération de produits-partage, elle a été lancée en 2015 lors de la COP21 à Paris. Elle regroupe désormais 15 filiales du Groupe RAJA, qui reversent 1€ à la Fondation RAJA-Danièle Marcovici pour chaque produit éco-responsable acheté, parmi une liste définie.
Pour l’édition 2025, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici est fière de présenter les 12 associations lauréates, qui placent les femmes au cœur de solutions innovantes face aux enjeux climatiques et sociaux.
Chaussettes Solidaires (France) : inclusion sociale des femmes par l’apprentissage de la couture
Depuis 15 ans, l’association Chaussettes Solidaires basée dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris, aide des femmes hébergées en Centres d’Hébergement d’Urgence (CHU), à sortir de la précarité. A travers des ateliers de couture et de réparation de vêtements ainsi que des formations sur 6 mois, elles peuvent acquérir des compétences techniques et se familiariser avec les codes et conduites attendues sur le marché du travail.
En Terre Indigène (Outre-mer) : préservation de la biodiversité grâce à des ateliers de transmission de pratiques écologiques traditionnelles
Le projet De la Mère à la Terre valorise les savoirs écologiques traditionnels des femmes des Outre-mer. Des ateliers de transmission documentés et filmés permettent de préserver ces connaissances menacées, favorisant l’autonomie économique des femmes et leur engagement dans les décisions communautaires. Ces savoirs sont aussi une solution aux conséquences du réchauffement climatique et à la perte de la biodiversité.
Ishpingo (Équateur) : autonomisation des agricultrices kichwas
En Équateur, Ishpingo aide les femmes agricultrices kichwas à améliorer et diversifier leur production grâce à la plantation d’arbres fruitiers. Cette initiative leur permet d’augmenter leurs revenus, de répondre à leurs besoins alimentaires et d’assurer une meilleure gestion des ressources naturelles.
Kraten du Développement Durable de la Culture et du Loisir (Tunisie) : inclusion des femmes pêcheuses
En Tunisie, sur les îles de Kerkennah, les femmes pêcheuses sont encore fortement dépendantes de leurs maris et exclues des instances décisionnelles du secteur de la pêche. L’Association Kraten du Développement Durable de la Culture et du Loisir (AKDDCL) a créé un programme de formation et d’accompagnement visant à renforcer le rôle des femmes dans le secteur de la pêche, valoriser leur travail et appuyer leur participation aux instances de décision concernant le secteur et cette Aire Marine et Côtière Protégée.
Moi Jeu Tri (Côte d’Ivoire) : économie circulaire et gestion des déchets
Les femmes ivoiriennes sont pour la plupart victimes d’inégalités socio-économiques renforcés en raison de leur genre, moins instruites que les hommes elle sont majoritairement en situation de chômage. Le secteur de la gestion des déchets représente une opportunité pour ces femmes de s’insérer plus durablement dans des emplois formels. L’association Moi Jeu Tri (MJT) basée en Côte d’Ivoire, œuvre depuis 2020 pour une meilleure gestion des déchets à travers son programme Waste Work for Women. En formant et insérant professionnellement une soixantaine de femmes dans le secteur de l’économie circulaire et du tri des déchets, l’association contribue à réduire les inégalités socio-économiques tout en luttant contre la pollution.
Poh Kao, Des Tigres et des Hommes (Inde) : valorisation de l’activité laitière des femmes rurales
Dans la région du Rajasthan en Inde, trois tribus cohabitent avec les animaux sauvages, perpétuant un mode de vie ancestral en harmonie avec la faune et la flore locales dans le parc national de Sarisha. La production de lait est une activité menée de manière traditionnelle par les femmes issues de cette région, avec des moyens rudimentaires. Les associations Poh Kao et Krapavis accompagnent ces afin de moderniser leur activité et améliorer leurs revenus. La création d’une coopérative leur permettra de transformer et commercialiser leurs produits laitiers, renforçant ainsi leur autonomie financière.
Projeter sans Frontières (Colombie) : soutien aux agricultrices rurales
En Colombie, les femmes rurales jouent un rôle crucial dans l’agriculture, mais restent souvent sous-payées et invisibilisées. Le projet porté par l’association Projeter sans Frontières a pour objectif de renforcer l’indépendance de 20 agricultrices en améliorant leurs systèmes de production, en encourageant des pratiques entrepreneuriales sociales, et en leur offrant la possibilité de se certifier grâce au Système Participatif de Garanties (SPG), une certification agroécologique participative et sans frais.
Naturévolution (Indonésie) : autonomisation des femmes par la pratique du recyclage
À Kendari (Indonésie), 300 tonnes de déchets plastiques sont produites chaque jour, affectant particulièrement les femmes qui subissent en premier lieu la pollution plastique. L’association Naturevolution, avec son partenaire indonésien, met en place un système de collecte et tri des déchets plastiques avec l’aide des femmes des villages côtiers de la ville de Kendari. Il s’agir d’une activité rémunératrice car les déchets collectés sont ensuite revendus à Naturevolution Indonesia qui les traite au sein de son atelier de revalorisation.
Women Engage for a Common Future (France) : soutien aux femmes entrepreneures rurales
Depuis 2011, WECF France accompagne les femmes entrepreneures rurales en Haute-Savoie et dans les départements voisins. En 2025, l’association prévoit de renforcer ce réseau, de digitaliser ses outils et de créer un prix Femmes & Biodiversité pour accélérer le développement de projets écologiques portés par des femmes.
Objectif France-Inde (Inde) : autonomisation financière pour les femmes rurales en situation de précarité
Dans l’État du Tamil Nadu (Inde du Sud), les changements climatiques et l’isolement économique précarisent les femmes. En collaboration avec l’ONG Gramium, l’association Objectif France-Inde (OFI) soutient la création de groupes d’entraide (JLG : Joint Liability Groups) à destination des femmes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. A travers ce projet, l’association OFI et l’ONG Gramium renforcent les capacités et l’autonomie des femmes agricultrices de la région afin d’assurer d’une part leur indépendance financière par l’obtention de micro-crédits subventionnés par le gouvernement et d’autre part leur émancipation personnelle, sociale ainsi que leur sécurité alimentaire.
Rejoué (France) : insertion professionnelle par la revalorisation des jouets
Rejoué, chantier d’insertion créé en 2010, favorise le retour à l’emploi, notamment des femmes, à travers la revalorisation et la revente solidaire de jouets de seconde main. Basé à Vitry-sur-Seine, l’atelier s’inscrit dans la dynamique de la loi AGEC (2022) qui encourage le réemploi et le recyclage des jouets. Pour changer d’échelle, Rejoué prévoit de renforcer ses capacités de stockage et logistique, d’élargir ses ventes et d’intégrer la découverte des métiers du numérique et de la logistique dans son chantier d’insertion. L’objectif : améliorer l’employabilité des salarié·es et sécuriser leur parcours grâce à une implantation durable et optimisée.
Univers-Sel (Guinée-Bissau) : Développement de la saliculture solaire
En Guinée-Bissau, la production traditionnelle de sel repose sur une technique polluante et nocive pour la santé des femmes, entraînant une forte déforestation. Pour y remédier, Univers-Sel a introduit depuis 2016 la saliculture solaire, une méthode plus écologique utilisant le soleil et le vent pour cristalliser le sel, sans recours au bois. Avec l’appui de paludiers de Guérande, l’association a déjà formé 1 500 productrices grâce à un réseau de 48 femmes relais dans 38 villages. Entre 2023 et 2025, elle ambitionne de renforcer l’accompagnement des productrices, d’étendre la technique à de nouveaux villages et de structurer la filière de vente et de commercialisation du sel.
À travers ces 12 projets à impact, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici confirme son engagement en faveur de l’égalité des genres et de la protection de l’environnement.