Depuis la loi Aubry du 4 juillet 2001, l’éducation à la sexualité est une obligation en France, prévoyant trois séances annuelles dans les écoles, collèges et lycées. Le rapport 2021 de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche révèle que moins de 15%[1] des élèves bénéficient effectivement de ces séances, alors que la stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 visait une couverture totale en 2023[2]. Face à ce constat, la Fondation RAJA-Danièle Marcovici soutient des initiatives permettant de faciliter l’accès à cette éducation essentielle.
Un nouveau programme en 2025 pour l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle
Le 23 janvier 2025, en direct sur France Inter, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation, a présenté le nouveau programme d’Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS), qui sera mis en place dès la rentrée scolaire 2025-2026. Selon la ministre, ce programme sera « très attentif à apporter les bonnes informations en fonction de l’âge de l’élève », garantissant ainsi une approche pédagogique adaptée.
L’objectif principal de cette initiative est de sensibiliser les jeunes générations aux violences sexuelles, au consentement et à l’égalité de genre. Elle répond également à des enjeux majeurs, notamment la lutte contre la hausse des violences sexistes et sexuelles, y compris en ligne, la déconstruction des stéréotypes de genre et la prévention des agressions sexuelles, dont les taux restent préoccupants chez les jeunes. En France, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année[3], dont une majorité d’incestes.
L’EVARS : principes et enjeux
L’EVARS repose sur plusieurs principes fondamentaux :
Ce que l’EVARS n’est pas
Selon le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, une grande majorité des enfants sont exposés à des contenus pornographiques dès l’âge de 10 ans, souvent sans y être préparés. Contrairement aux idées reçues, l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) ne vise ni à sexualiser les enfants, ni à précipiter des pratiques précoces. Son objectif est d’apporter une compréhension éclairée, afin que les jeunes puissent mieux connaître leur corps, adopter une vision saine des relations affectives et intégrer la notion de consentement.
Conséquences de l’absence d’EVARS
Sans cette éducation adaptée, les jeunes générations sont exposées à de nombreux risques :
Les initiatives soutenues par la Fondation RAJA-Danièle Marcovici
Série « Sexotrucs »
Disponible sur Lumni.fr, ce programme éducatif accompagne les enfants dès l’âge de 8 ans dans la compréhension des relations affectives et la découverte de leur corps. Grâce à une approche bienveillante et adaptée, la série Sexotrucs évolue dans un univers poétique où se mêlent papier et objets animés pour aborder, à travers des contenus pédagogiques, des thématiques essentielles telles que l’égalité entre les filles et les garçons, la diversité des modèles familiaux et l’acceptation des différences
Livre Blanc Pour une véritable éducation à la sexualité
Ce document, conçu par un collectif d’associations, rassemble 46 recommandations qui proposent des avancées profondes, transversales et durables en ce qui concerne le pilotage, la mise en œuvre, le contenu, la formation, ou encore les modalités d’animation des séances d’éducation à la sexualité.
Les recommandations du livre s’articulent principalement autour de trois axes :
📄 Accédez au document complet ici
Un engagement continu
L’éducation à la vie affective et sexuelle est un droit fondamental. La Fondation RAJA-Danièle Marcovici s’engage à garantir cet accès via les initiatives qu’elle soutient, afin que chaque enfant, et en particulier chaque jeune fille, puisse grandir et s’épanouir dans un environnement respectueux et bienveillant.
[1] https://www.lecese.fr/actualites/education-la-vie-affective-relationnelle-et-sexuelle-demeler-le-vrai-du-faux-0
[2] https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/strategie_nationale_sante_sexuelle.pdf
[3] https://www.ciivise.fr/le-rapport-public-de-2023