En France, une femme sur dix subit des violences conjugales, et chez les moins de 25 ans, une sur sept en est victime. Dans les Territoires d’Outre-Mer, la situation est encore plus alarmante, avec un taux de violences sept fois supérieur à celui de la métropole. Pour répondre aux besoins spécifiques des femmes de ces territoires, souvent isolées et éloignées des dispositifs d’aide, En Avant Toute(s) déploie son tchat anonyme, sécurisé et gratuit www.commentonsaime.fren Martinique.
Ce service, complémentaire du 3919, permet d’écouter, de soutenir et d’orienter les victimes vers des structures locales partenaires. Depuis 2025, l’association propose également des entretiens en visioconférence afin de maintenir le lien avec les femmes en attente de prise en charge et de lever les freins à leur accompagnement. L’objectif : offrir un espace sûr et accessible pour briser le silence et amorcer une sortie des violences.
Le projet répond à un besoin criant d’accès à l’aide et à la parole pour les femmes victimes de violences dans les territoires ultramarins, où l’isolement, le manque d’anonymat et la rareté des structures d’accueil aggravent leur vulnérabilité. En s’appuyant sur une écoutante martiniquaise et sur un réseau local de partenaires, En Avant Toute(s) adapte son dispositif aux réalités culturelles et linguistiques de la Martinique, notamment par l’usage du créole et la refonte de sa communication. Le tchat et la visioconférence offrent un espace d’écoute confidentiel et accessible, comblant les lacunes des dispositifs existants et contribuant à renforcer la protection et l’autonomie des femmes victimes de violences.
Créée en 2013, En Avant Toute(s) œuvre pour l’égalité de genre et la fin des violences faites aux femmes. L’association accompagne les femmes et les personnes LGBTQIA+ victimes de violences et mène des actions de prévention auprès des jeunes et des professionnel·le·s. Forte d’une équipe de 40 salarié·es, dont 11 répondantes au tchat, elle est reconnue pour son expertise dans l’accompagnement numérique des victimes. En 2023, son budget s’élevait à 1,46 million d’euros.